mardi 20 août 2013

Les vers d'or de Pythagore.

Les Vers Dorés de Pythagore - Préparation.


Rends aux Dieux immortels le culte consacré ;

Garde ensuite ta foi (2) : Révère la mémoire

Des Héros bienfaiteurs, des Esprits demi-Dieux. (3).


Les Vers Dorés de Pythagore - Purification


Sois bon fils, frère juste, époux tendre et bon père (4).

Choisis pour ton ami, l’ami de la vertu ;

Cède à ses doux conseils, instruis-toi par sa vie,

Et pour un tort léger ne le quitte jamais (5) ;

Si tu le peux du moins : car une loi sévère

Attache la Puissance à la Nécessité (6).

Il t’est donné pourtant de combattre et de vaincre

Tes folles passions : apprends à les dompter (7).

Sois sobre, actif et chaste ; évite la colère.

En public, en secret ne te permets jamais

Rien de mal ; et surtout respecte-toi toi-même (8).

Ne parle et n’agis point sans avoir réfléchi.

Sois juste (9). Souviens-toi qu’un pouvoir invincible

Ordonne de mourir (10) ; que les biens, les honneurs

Facilement acquis, sont faciles à perdre (11).

Et quant aux maux qu’entraîne avec soi le Destin,

Juge-les ce qu’ils sont : supporte-les ; et tâche,

Autant que tu pourras, d’en adoucir les traits :

Les Dieux, aux plus cruels, n’ont pas livré les sages (12).

Comme la Vérité, l’Erreur a ses amants :

Le philosophe approuve, ou blâme avec prudence ;

Et si l’Erreur triomphe, il s’éloigne ; il attend (13).

Ecoute, et grave bien en ton coeur mes paroles :

Ferme l’oeil et l’oreille à la prévention ;

Crains l’exemple d’autrui ; pense d’après toi-même (14) :

Consulte, délibère, et choisis librement (15).

Laisse les fous agir et sans but et sans cause.

Tu dois dans le présent, contempler l’avenir (16).

Ce que tu ne sais pas, ne prétend point le faire.

Instruis-toi : tout s’accorde à la constance, au temps (17).

Veille sur ta santé (18) : dispense avec mesure,

Au corps les aliments, à l’esprit le repos (19).

Trop ou trop peu de soins sont à fuir ; car l’envie,

A l’un et l’autre excès, s’attache également (20).

Le luxe et l’avarice ont des suites semblables.

Il faut choisir en tout, un milieu juste et bon (21).


Les Vers Dorés de Pythagore - Perfection.


Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière,

Sans t’être demandé : Qu’ai-je omis ? qu’ai-je fait ?(22).

Si c’est mal, abstiens-toi : si c’est bien, persévère (23).

Médite mes conseils ; aime-les ; suis-les tous :

Aux divines vertus ils sauront te conduire (24).

J’en jure par celui qui grava dans nos coeurs,

La Tétrade sacrée, immense et pur symbole,

Source de la Nature, et modèle des Dieux (25).

Mais qu’avant tout, ton âme, à son devoir fidèle,

Invoque avec ferveur ces Dieux, dont les secours

Peuvent seuls achever tes oeuvres commencées (26).

Instruit par eux, alors rien ne t’abusera :

Des êtres différents tu sonderas l’essence ;

Tu connaîtras de Tout le principe et la fin (27).

Tu sauras, si le Ciel le veut, que la Nature,

Semblable en toute chose, est la même en tout lieu (28) :

En sorte qu’éclairé sur tes droits véritables,

Ton coeur de vains désirs ne se repaîtra plus (29).

Tu verras que les maux qui dévorent les hommes,

Sont le fruit de leur choix (30) ; et que ces malheureux

Cherchent loin d’eux-les biens dont ils portent la source (31).

Peu savent être heureux ; jouets des passions,

Tour à tour ballotés par des vagues contraires,

Sur une mer sans rive, ils roulent, aveuglés,

Sans pouvoir résister ni céder à l’orage (32).

Dieu ! vous les sauveriez en désillant leurs yeux...(33).

Mais non : c’est aux humains, dont la race est divine,

A discerner l’Erreur, à voir la Vérité (34).

La Nature les sert (35). Toi qui l’as pénétrée,

Homme sage, homme heureux, respire dans le port.

Mais observe mes lois, en t’abstenant des choses

Que ton âme doit craindre, en les distinguant bien ;

En laissant sur le corps régner l’intelligence (36):

Afin que, t’élevant dans l’Ether radieux,

Au sein des Immortels, tu sois un Dieu toi-même! (37)

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